Nous avons achetés, Kitty et moi (enfin, — surtout Kitty), une nouvelle, haute et spacieuse maison ; celle-ci est au bord de la mer, planchers blancs, murs clairs, coussins moelleux et bergères roses, tout y est propret comme un sou neuf. Le panier est accroché au porte-manteau, près des châles et des vestes de laine, et n’attend plus que le départ imminent au marché (au bout d’une paire de ruelles romantiques). La lumière arrive par l’ouest et, le soir, au couchant, c’est tout oranges et clémentines à l’intérieur, sur les murs, les canapés, sur les lits et les oreillers de plumes. Sur le coin de la table blanche, on peut même écrire un poème, ou un bout de novella, — pour la photo, j’ai enlevé tout mon fourbi, cahiers, encriers, stylographes et vieux bouquins, — ça ne faisait pas très clean. On est bien dans cette maison ; c’est tous les jours samedi matin et dimanche après-midi, ou presque. Quelquefois, le mardi ou le mercredi, il pleut sur le jardin et sur le toit (Kitty aime bien qu’il pleuve doucement, le mardi ou le mercredi, sur le jardin et sur le toit).